samedi 8 mars 2014

• Dieu n'a pas d'intention - Liliane Frantz


L’enseignement de Liliane Frantz nous révèle ce que nous sommes.
Il aide à dévoiler, sans fioritures ni détours, les ombres de l’ego dans toutes leurs manifestations.
Les réponses données ici, débusquent, déconstruisent inlassablement les projections, les illusions conceptuelles du mental et les identifications.
Elles mettent en évidence la nécessité de dissoudre nos tendances égotiques afin de vivre la libération ici, maintenant, afin que se vive la non-dualité unitive.
L’auteur nous montre combien il est important de s'abandonner au regard intérieur où tous nos fonctionnements, conditionnements sont perçus et déracinés.
Dans cet enseignement, la Vigilance, l’Attention, est primordial : « L’attention, la vigilance sauve de tout et sauve tout. »
Abandonner ce qui n’est pas essentiel ; passer de la croyance (qui est une déviation mentale) à la confiance.
Après la dissolution de cette construction fictive, la conscience se perçoit, s’éprouve en tant qu’expérience d’être, unité, harmonie avec tout ce qui est.
Libérée du moi séparateur, la conscience d’Etre est lumière, sentiment de présence.

Liliane Frantz invite à la clarté intérieure, à l'élargissement de la conscience, à l'ouverture du Cœur.

Extrait de l'ouvrage publié avec l'aimable autorisation des Éditions Accarias L'Originel
Q : Une spiritualité sans Dieu est-ce possible ?
Liliane Frantz : La spiritualité n'est qu'un concept.
La Foi sans croyance inclut Dieu.
Dieu est aussi un concept.
Foi est Foi.
La juste réponse à cette question ne s’adresse qu’à celui ou celle qui pose la question, parce qu’elle se pose en lui ou en elle. Tout ce qui suit n’est que le parfum de l’Enseignement qui, comme les graines jetées au vent, peuvent germer en chacun.
Si la question se pose, qui s’interroge si ce n’est celui qui, en le pouvoir-vouloir, croit exister, donc se pense existant, avec la spiritualité sans Dieu ou avec Dieu sans la spiritualité.
Vivre en soi la spiritualité ou vivre Dieu et croire en l’un ou en l’autre, révèle le manque donc le besoin, le vide appelle le plein.
De fait, il n’y a ni Spiritualité ni Dieu. Qui croire, que croire, pourquoi croire ?
Vous êtes Réalité où tout est inclus, infini. Disparaissez, permettez, oeuvrez à la dissipation des nuages, de l’ombre. Laissez-vous attirer, absorber en le vide qui n’est que le plein que vous croyez chercher. Ce vivant est Totalité d’où jaillit JE, animé de vie. Il est cet Instant en l’instant de vie, simple, relatif, éphémère, en mouvance et en cela, illusion.
Sans comment ni pourquoi, il n’y a rien qui ne soit pas.
En un simple espace de silence, laissez percevoir que la question vous guide vers l’Ultime Réponse. Le guide éclaire l’accompagnement jusqu’à la porte. La Grâce est là. Abandonnez-vous à Elle en la fusion. Alors, où est le guide qui fut la dernière identification ? Ne restez pas dans le questionnement mental. Laissez advenir la force de l’Abandon. . L’Abandon est sans condition et s’effectue en pleine connaissance. Tout se révèle alors.
Dieu ou Esprit ne sont que concepts. L’Enseignement n’est pas une intellectualisation. Le sérieux, l’authenticité profonde de la recherche se vit, sinon demeurent curiosités mentales qui parasitent la Voix, la Voie. La question émane de ce que vous avez cru être et croyez être.
La peur, le besoin dans la fabulation du manque d’Amour. Quand vous avez perdu la perle au fond de l’océan, ne plongez-vous pas jusqu’à la noyade pour la retrouver ? Alors, merveille, qu’aviez-vous perdu !
La Réalité rayonne. Ainsi sont brûlées les ombres, nuages de vos pensées creuses nourries d’affectivité qui ont créé votre monde, entre autres de spiritualité ou de Dieu. Ce monde de pensées imaginaires, erronées, distordues donc interprétatives n’est que sempiternelles réactions répétitives, compulsives, réactionnelles. La non-implication et la désaffectation absolues, sans les « mais », vous plongent dans l’abîme sans fond du silence mental et de l’affect. Sans Esprit, sans Dieu, tout est là, sans état, État Pur.
Utilisez ce mental comme un spéléologue à la recherche de …. qui vous êtes. Oeuvrez, seul, au déblaiement. La grotte lumineuse se révèle sans matérialité. L’Enseignement doit s’imprégner en l’étude, en l’écoute profonde. Il s’éclaire en fonction de la profondeur de l’appel et de la consécration à la pratique de la méditation et de l’investigation intérieure qui est le passage vers l’intégration de l’Enseignement dans le vécu.
Absentez-vous en tant qu’erreur d’être une personne, d’être quelqu’un, quelqu’un qui n’est qu’un pantin. Patience, persévérance, courage accompagnent la fin de l’expir pause. Là est la Présence qui laisse jaillir JE et le monde. Le corps n’est que le conduit en lequel et par lequel la Totalité exprime ce qui Est. Là, sans prise donc emprise, vit et non se vit ce qui Est, là, Tout. Laissez vivre. Le vécu vous dira s’il a encore à dire, et pourquoi pas, jusqu’au bout du bout, s’il existe encore un concept de spiritualité sans Dieu ou avec Dieu. Là est le sans « comment » ni « pourquoi ». Ne stagnez pas dans le savoir qui n’est qu’accumulation et renforcement de l’ignorance, boursouflure égotique. L’élan originel anime la réflexion profonde qui est Silence. La Réponse est l’évidente Vie-vie.
Si moi-Je beurre une tartine, l’attribut s’attribue de le faire. Désattribuez-vous, désappropriez-vous … c’est la Totalité qui agit. Sans savoir, sans connaissance, la tartine se beurre. Il n’y a que Connaissance née de l’inconnaissance.
Il n’y a pas de spiritualité, ni de Dieu. Il n’y en a jamais eu. Tout cela ne sont que des imageries projetées par le mental. Si le mental n’est en quête que de lui-même, il sombre dans l’enfermement de la souffrance ou de la folie raisonnable ou déraisonnable. Si en l’écoute, il demeure en l’acceptation, sans « mais », se crée alors un vide-espace qui est silence ouvert. De là sourd un espace de délivrance et la Compréhension se vit et se noie elle-même en le Silence.
En la fusion de la question-réponse, qui est là pour dire Spirituel ou Dieu !
Tout est fait sans vous et non par vous. Le mental n’émet que des notions qui brouillent et parasitent l’Essence du Sens.
Qu’est-ce-que l’espace ? Rien. Néanmoins, tout est inclus. Cela vous êtes, sans vouloir ni pouvoir. Laissez-vous inviter au voyage, aidé du pourfendeur, du nettoyeur, du déblayeur, du fossoyeur, de l’éclaireur. C’est par cette inadvertance, ce naufrage dans l’erreur qui vous agrippe, que l’ignorance vous inflige des liens dans des souffrances séparatives. Désintoxiquez-vous, désidentifiez-vous en le flot salvateur. La noyade est Éveil.
Ainsi en la grâce de la souffrance séparatrice des mots, et autres, hors des maux, le Mot exprime les mots en la relation.
Le silence en l’ininterrompue instantanéité vit la manifestation en un bref espace temps où les notions de séparation et de différence ont disparu. Les mots ne sont alors que le véhicule de l’expression. Le corps, les sens, alors sans identifications, ne sont que résonance, correspondance sans faille. Il s’agit de travailler à l’élimination de l’obstacle chargé de surimpositions qui éloignent de la Réalité.
Vous êtes ce qui pense sans penser. L’Esprit inclut Dieu. Dieu inclut l’Esprit. Laissez-vous appeler, inviter et participez à la découverte qui les annihile l’un ou l’autre ou l’un par rapport à l’autre.
La marginalité de la dualité est issue de l’inattention qui engendre l’ignorance. En surfant sur les faits de la vie vous survivez. Toutes ces formes pensées-désirs ne sont que des bulles sur la Réalité. Demeurez là sans implications, sans affectation. Tout est vous. Le monde et l’au-delà du monde est en vous.
Tout est Dieu, tout est Spirituel sans spiritualité, en le Réel. Vous êtes Cela qui révèle le Sans Nom. C’est Lui, rien que Lui qui attire, aspire jusqu’à l’absorption de l’extérieur en l’intérieur et de l’intérieur en l’extérieur.
L’Ultime Réalité est en deçà du concept de spiritualité et de Dieu.